Claude ORENGO
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Je tiens a remercier Claude Orengo qui m'a fait confiance pour construire sa page et qui surtout nous a offert un témoignage sur le film de Bernard Borderie
Je suis né le 27 juin 1945 dans le Vaucluse
où séjournaient mes parents dans l'immédiat après-guerre.
Et j'ai passé ma petite enfance entre divers villages, en suivant
mon père qui travaillait alors sur les chantiers d'électrification
du Sud de la France.
C'est à Sospel, dans l'arrière-pays niçois, que j¹ai vu mon premier film, Manon LESCAULT, avec un acteur maintenant décédé qui s'appelait Michel AUCLAIR. Un prêtre itinérant circulait de village en village avec une éducatrice, et présentait des films d¹avant-guerre américains en noir et blancs .Je me souviens avoir vu « Les raisins de la colère » et ensuite « Sur les quais, Viva Zapata, Jezebel (l¹insoumise)». Pour les petits sauvages assoiffés de liberté naturelle que nous étions, les spectacles présentés nous paraissaient véritablement « extra ordinaires ». Mes parents ayant voulu se fixer à Nice, j'y suis arrivé en 1953 et j'ai passé, tous les jeudis de mon enfance, de longs après-midi solitaires dans les cinémas de la ville, ma mère travaillant de 8 heures du matin à 21 heures. C'est certainement là qu'est véritablement née ma fascination pour le cinéma et en particulier pour le cinéma américain. La marine américaine étant ancrée à l'année dans la rade de VILLEFRANCHE, des films américains, en V.O.S.T., fort rares à cette époque en France, étaient projetés chaque semaine près de notre domicile, au cinéma ÉDOUARD VII, rue maréchal Joffre à Nice. Adolescent, je voulais quitter Nice. Le film de Jean
VIGO « À propos de Nice », découvert
au ciné-club avait servi de révélateur. La critique
de cette ville et de ses apparences faite par ce très grand cinéaste
français, était venue cristalliser ce que je ressentais
confusément depuis de nombreuses Avant de quitter NICE, j¹avais juste fait un peu de figuration. Après m¹être débarrassé des obligations militaires, je suis arrivé à PARIS en 1966. Je m¹intéressais tout particulièrement à la réalisation, et l'une de mes premières visites a été pour Charles ORENGO, un cousin de mon père qui était à l¹époque le directeur des Editions FAYARD. La patronne de ma mère était amie avec la mère de Georges LAUTNER, Renée SAINT-CYR et j¹avais ainsi été recommandé auprès de ce cinéaste. Sur les conseils de Georges LAUTNER, je me suis inscrit au cours Claude VIRIOT, qui formait au théâtre et j¹ai commencé à tourner par de la figuration dans « Fleur d'oseille » avec Mireille DARC. J'ai eu ensuite un rôle de figurant, mais un peu plus long, dans « Le Pacha », avec Jean GABIN.
Une assistante de Lira-Films prospectant pour les premières
productions cinématographiques européennes est venue chercher
des acteurs au cours Claude VIRIOT et elle m¹a demandé
de me présenter au n° 92 des Champs
Les acteurs choisis ont été présentés
à Juliette BENZONI avant le début du tournage, à
l'occasion d¹un Cocktail organisé sur le lieu de la Production. Le tournage de ce film s'est déroulé d¹une
part en studio à Je me souviens que j¹étais tellement mince à l¹époque qu¹il avait fallu rembourrer mes collants avec de la mousse pour m'étoffer. Henri COGAN, acteur et ancien catcheur, connu pour
avoir cassé une jambe sur le ring, par inadvertance dans un entraînement,
à Lino VENTURA, nous a Roger VAN HOOL venait de terminer « la Chamade » avec Catherine DENEUVE et Michel PICCOLI. Je me souviens de la superstition qui circulait sur le plateau : Bernard BORDERIE nous interdisait de prononcer le mot « ficelle ». André POUSSE, qui joue Barnabé
dans Catherine, évoquait lors des pauses, ses souvenirs de champion
cycliste au vélodrome d'hiver peu après la guerre. Je L¹actrice principale, Olga GEORGES-PICAUD, venait de terminer « Adieu l'ami », où elle avait tourné avec Charles BRONSON et Alain DELON. Il y a au générique, un acteur dont j¹ai
gardé également un très bon souvenir, il s'agit de
Georges DOUKING. Vous pouvez consulter sur Internet, différents
sites le concernant. Ce fut un homme de théâtre, un écrivain,
un Nous apprenions le texte en français, mais aussi
en Anglais, car le film était distribué en Allemagne, dans
les pays nordiques, en Italie et peut être même aux Etats-Unis
(Pour cette dernière projection, je n¹en suis pas Comme vous le savez, Catherine n'eut pas le succès escompté. J'ai encore fait de la figuration dans « les Choses de la vie », avec un petit texte au moment de l¹accident, au début du film et, sur ce tournage, j'ai rencontré Boby LAPOINTE qui faisait le camionneur responsable de l'accident. Ce fut le dernier film auquel j¹ai participé.
Ce que l'on nomme aujourd'hui la précarité était
déjà présent à cette époque et je voyais
des acteurs plus chevronnés toujours préoccupés sur
les plateaux de récupérer nos tickets validant des heures
de travail à faire valoir auprès de la Sécurité
Sociale. Et, un certain nombre d¹années plus tard, j¹ai rencontré « ma Catherine » puisque c'est le prénom de mon épouse, et cela l'amuse toujours de me rappeler le titre du film en me disant que j'étais prédestiné à la rencontrer. Nous avons deux filles qui ont respectivement 13 ans et 11 ans et nous vivons sur PARIS. J'ai toujours continué à m¹intéresser
au cinéma, mais loin des plateaux de tournage. Je me suis constitué
au fil du temps une importante vidéothèque de films anciens
français et étrangers. Et, ayant maintenant d'importantes
disponibilités de temps et m'étant ces dernières
années, un peu familiarisé avec '¹informatique et Macintosh,
j¹envisage d¹écrire un canevas où je pourrais
inclure des parties de films et étayer mon propos. Je n'ai pas
d' autre prétention, si je parviens à réaliser ce
projet, que de le mettre en |