Juliette Benzoni par Juliette Benzoni

J'ai failli naître sous la Tour Eiffel, ma mére ayant tout juste eu le temps avant l'événement de quitter le Champ-de-Mars pour regagner l'avenue de la Bourdonnais où mes parents habitaient alors, mais c'est à St Germain des Prés que c'est passée toute mon enfance, dans la maison où vécurent Mérimée, Corot et Ampère, en face de celle où mourut Oscar Wilde. le fantôme de Canterville et la Vénus d'Ille sont pour moi des amis de jeunesse, mais j'ai toujours préféré les énormes chahuts des étudients des Beaux Arts qui envahissaient la rue en moyenne une fois par jour.

Nos voisins s'appelaient Dunoyer de Segonzac, Louis Jouvet, le maréchal Lyautey, la marquise de La fayette et les Duncan, une étonnante tribu hippie avant la lettre qui adoptait les modes Peaux Rouges dans l'espoir de retrouver la pureté grecque.

Quand a ma famille, elle se composait normalement de mon pére, un indistriel, ma mére, bridgeuse acharnée, ma jeune soeur, sans qualification précise, et mon grand pére, redoutable septuagénaire à la moustache fleurant la pipe et le cognac. C'était un vieux mécréant nourri au lait de Jaurès et qui avait, dans ses jeunes années, humé avec délices la poudre des canons de la Commune.

 

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" Chère Juliette Benzoni,

Il m'a suffit de tourner un bouton, un soir, pour faire votre connaissance. Il est vrai que c'était à la télévision, où vous affrontiez les questions redoutables de Pierre Sabbagh, pour d'ailleurs en triompher avec une aisance qui me laissa émerveillé. Il s'agissait de la Renaissance italienne, et nul Français ou Française au monde, j'en suis assuré, ne montra autant de science sur ce sujet exaltant, mais difficile.

C'est une femme de la Renaissance, encore, qui me fit vous connaître autrement que par le petit écran: Catherine Sforza. Pour la revue de d'histoire que je dirigeais alors, vous me proposiez des recettes de beauté. Dieu sait si elles alléchérent nos lectrices.

 

 

 

 

 

 

 

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